Une pluie torrentielle s’est abattue sur la ville de Kinshasa dans la nuit du mardi à ce mercredi 12 novembre, provoquant d’importants dégâts matériels et humains. Selon les premières informations recueillies, au moins deux personnes ont perdu la vie, notamment sur l’avenue Assossa, dans la commune de Bumbu, et sur l’avenue Matondo, au quartier Mwanantulu, dans la commune de Selembao.
Les fortes précipitations ont entraîné des inondations dans plusieurs communes de la capitale congolaise, particulièrement dans les zones basses, où les eaux de crue ont submergé habitations et routes. En cause : le débordement de plusieurs rivières, mais aussi « l’insuffisance ou l’absence de canalisations » dans de nombreux quartiers.
Deux ponts reliant les quartiers Kauka et Matonge, dans la commune de Kalamu, se sont effondrés sous la pression des eaux. Les rivières Ndjili et Nsanga ont, elles aussi, débordé, provoquant des inondations à Masina, N’djili et Limete, où de nombreuses familles se retrouvent sans abri.
Le marché Lufungula, situé dans la commune de Lingwala, est devenu inaccessible, tandis que d’autres, comme celui de Kalembelembe, ont également été endommagés. À Selembao, la rivière Makelele est sortie de son lit, aggravant une érosion déjà menaçante sur les collines environnantes.
La commune de Kintambo n’a pas été épargnée : plusieurs avenues et habitations ont été submergées, paralysant la circulation des véhicules et des piétons.
Cette nouvelle catastrophe met une fois de plus en lumière la vulnérabilité de Kinshasa face aux inondations récurrentes. Les experts pointent du doigt le mauvais état des infrastructures d’évacuation des eaux, l’urbanisation anarchique et les effets du changement climatique, qui amplifient la fréquence et la violence des pluies.
Les dégâts matériels sont considérables, et les autorités sont appelées à renforcer les mesures de prévention et de réponse rapide afin de réduire les risques pour les populations les plus exposées.
Ce drame rappelle les inondations de la saison dernière, lorsque la rivière N’djili avait débordé, provoquant « plusieurs centaines de sans-abris et de nombreux décès ». À l’époque, les autorités avaient exhorté les familles vivant dans des zones marécageuses à quitter les lieux pour se « mettre à l’abri du danger ».
Jonas TSHIPADI
