Afrique

Madagascar : après le passage du cyclone Honde, l’isolement et la crise alimentaire suscitent des inquiétudes

Cinq jours après le passage du cyclone Honde à Madagascar, les dégâts sont considérables : maisons détruites, cultures ravagées et routes impraticables. Dans le sud-ouest du pays, l’isolement et l’insécurité alimentaire inquiètent la population, déjà fragilisée.

Cinq jours après le passage dévastateur du cyclone tropical Honde le long des côtes sud-ouest de Madagascar, les conséquences se font de plus en plus ressentir. D’après le dernier rapport du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes, le bilan s’élève à huit morts et près de 99 000 sinistrés. De nombreuses habitations ont été englouties par les eaux ou réduites en ruines, plongeant des milliers de familles dans une situation précaire.

Dans la région d’Ampanihy, l’une des plus touchées par le cyclone, les paysages ont été méconnaissables : les maisons traditionnelles en briques ne sont plus que des tas de gravats. Les vents violents et les pluies torrentielles ont balayé la ville, laissant la population dans le besoin. Une aide d’urgence sous forme de vivres a été distribuée, mais les perspectives à long terme sont préoccupantes. Orlando, propriétaire d’un hôtel local, redoute une crise alimentaire majeure.

« Tout est anéanti : les routes, les cultures de maïs, de manioc et d’arachides. Les habitants dépendent de l’agriculture pour survivre, mais l’année 2025 est déjà compromise. Nous allons droit vers une famine », alerte-t-il avec inquiétude.

L’isolement d’Ampanihy aggrave encore la situation.

« Habituellement, il faut une journée pour rallier Tuléar, à environ 300 kilomètres d’ici. Mais avec l’état des routes après le cyclone, ce trajet prend désormais trois jours, et encore, seulement si le véhicule tient le coup et ne tombe pas en panne à cause de l’eau. Pour les camions de marchandises, c’est encore pire : il faut compter une à deux semaines », explique Orlando.

Face à cette crise, la population attend des mesures d’urgence pour restaurer les infrastructures et garantir l’approvisionnement en nourriture, alors que les perspectives restent incertaines.

Henry Fiti

Journaliste et développeur congolais, fondateur de Congonet 24. Passionné par l’information et la technologie, je m’engage à offrir une actualité fiable et accessible.

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