
Sept mois après sa disparition, la République Démocratique du Congo s’apprête à rendre un dernier hommage au général-major Peter Cirimwami Nkuba, ancien gouverneur militaire du Nord-Kivu. Ce lundi 1er septembre 2025, sa dépouille sera inhumée au cimetière Le Repos du Soldat, dans la commune de N’sele, après une cérémonie officielle au Palais du Peuple, marquant ainsi la fin d’un long processus d’attente.
Un parcours militaire marqué par le devoir
Originaire du Sud-Kivu et issu de l’ethnie Abashi, Peter Cirimwami avait intégré l’armée congolaise dès son jeune âge. Connu pour sa rigueur et son engagement sans faille, il s’est illustré dans plusieurs opérations majeures des FARDC, notamment Sokola I et Sokola II, visant à neutraliser les groupes armés actifs dans l’est du pays.
Sa carrière a culminé en septembre 2023, lorsqu’il fut désigné gouverneur militaire intérimaire du Nord-Kivu. À ce poste, il a dirigé les opérations militaires dans un contexte particulièrement tendu, marqué par les affrontements contre les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, selon Kinshasa.
Une mort en première ligne
Le 23 janvier 2025, alors qu’il supervisait les opérations à Mubambiro, près de Goma, le général-major a été grièvement touché par un tireur d’élite lors d’une attaque du M23. Malgré son évacuation vers Kinshasa, il a succombé à ses blessures le lendemain.

Sa mort avait été annoncée par le général Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC, suscitant une vague d’émotion à travers le pays et dans la diaspora congolaise.
Un héritage de bravoure et de loyauté
Au sein de l’armée comme dans l’opinion publique, Peter Cirimwami reste perçu comme un homme de terrain, discipliné et profondément attaché à la défense de la souveraineté nationale. Ses obsèques de ce lundi prendront une dimension symbolique : au-delà de l’adieu militaire, elles représentent la reconnaissance de toute une nation envers l’un de ses fils les plus valeureux.



La mémoire du général Cirimwami s’inscrit désormais dans l’histoire des FARDC comme celle d’un officier tombé au front, fidèle à son serment de protéger la République jusqu’au sacrifice ultime.
Et maintenant ?
Cette inhumation, longtemps attendue, ouvre aussi une réflexion plus large sur les sacrifices consentis par les militaires congolais dans les zones de conflit. Comment la nation peut-elle mieux honorer ses soldats tombés au champ d’honneur, tout en assurant la sécurité des vivants ?
La cérémonie prévue ce lundi sera suivie avec attention, marquant un moment de recueillement mais aussi de questionnement pour l’avenir.
Qu’en pensez-vous ? Selon vous, que devrait faire la RDC pour que le sacrifice du général Peter Cirimwami et de tant d’autres ne soit pas vain ?
Affaire à suivre.
Proposé par Henry Fiti




