Musique : Werrason rallume la flamme congolaise à l’Adidas Arena
Le retour de Noël Ngiama Makanda, plus connu sous le nom de Werrason, a électrisé Paris ce samedi soir. Après plus d’une décennie d’absence sur la scène européenne, le chanteur congolais a signé un retour triomphal à l’Adidas Arena, devant plus de cinq mille spectateurs venus de toute l’Europe pour vibrer au rythme de la rumba congolaise.
Dès les premières minutes, l’ambiance était à son comble. Le public, conquis, scandait le nom du Roi de la Forêt avec une ferveur rarement vue. Tenue de scène étincelante, jeux de lumière soignés et chorégraphies millimétrées : tout y était pour faire de ce concert un véritable spectacle visuel et sonore.
« C’est un moment fort pour la culture congolaise », confie Didi Kembola, écrivain congolais basé en France. « Werrason n’est pas qu’un artiste, c’est un ambassadeur de notre identité. Sa présence ici redonne de la visibilité à toute une génération d’artistes africains. »
Pourtant, quelques heures avant le concert, le doute planait encore. Sur les réseaux sociaux, plusieurs internautes questionnaient la capacité du chanteur à remplir la mythique salle parisienne. À 19 h, certaines vidéos montraient un espace presque vide, déclenchant des railleries et une vague de scepticisme.
Mais le King est resté imperturbable. Fidèle à son style, il a simplement publié l’image d’un léopard accompagnée d’un mot évocateur : Puissance. Et à 21 h pile, cette puissance s’est matérialisée. La salle s’est remplie d’un seul coup, créant une marée humaine prête à célébrer la musique congolaise dans toute sa splendeur.
Sur scène, Werrason a livré un show magistral de près d’une heure trente. Entre rythmes endiablés et moments de rumba plus intimes, il a enchaîné les classiques, rendant hommage à ses pairs Fally Ipupa et Héritier Wata. L’énergie, la passion et la communion avec le public ont transformé l’Arena en un véritable temple musical.
Le final, spectaculaire, a marqué les esprits. Werrason, bras écartés, a quitté la scène en saluant la foule depuis les hauteurs de la salle. Un adieu vibrant qui a laissé les spectateurs émus et fiers d’avoir assisté à ce moment d’histoire.
Alors, chers lecteurs, pensez-vous que Werrason signe ici le grand retour des légendes de la rumba congolaise sur la scène internationale ?
Une chose est sûre : cette soirée restera gravée dans les mémoires. Et comme on le dit souvent… à suivre !
Henry Fiti
