RDC–Congo : un accord transfrontalier pour une coopération durable

Oyo, 31 juillet – Une avancée diplomatique majeure vient d’être enregistrée entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo. À l’issue de plusieurs jours de discussions, les deux pays voisins ont officialisé, ce jeudi 31 juillet à Oyo, la signature d’un accord-cadre de coopération transfrontalière, témoignant d’une volonté commune de renforcer les liens historiques, géographiques et humains qui les unissent.
Cet accord a été conclu dans le cadre des sessions conjointes des commissions spécialisées : la 11ᵉ de la Commission spéciale Défense et Sécurité, et la 10ᵉ de la Commission technique mixte sur les frontières. Ces travaux, menés de manière intensive, ont abouti à des engagements concrets, traduisant une dynamique nouvelle dans les relations bilatérales.
Parmi les décisions phares adoptées :
- La démilitarisation des îles contestées, en vue de désamorcer les tensions persistantes sur certaines portions frontalières ;
- La mise en service effective des points d’entrée officiels, afin de fluidifier la circulation des personnes et des biens ;
- Le lancement d’un programme de démarcation de 150 kilomètres de frontières, prévu pour démarrer en septembre 2025 ;
- La création d’un marché transfrontalier à Kwamouth (RDC) et Ngabé (Congo-Brazzaville), destiné à stimuler les échanges économiques et les interactions culturelles entre les populations riveraines.
Cette initiative a été saluée par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur de la RDC, Jacquemain Shabani Lukoo, qui a mis en lumière l’importance de l’implication personnelle des présidents Félix Tshisekedi et Denis Sassou N’Guesso. Leur engagement, a-t-il souligné, a permis d’orienter les travaux vers des résultats tangibles et porteurs d’espoir.
Dans un climat empreint de cordialité, les délégations techniques ont échangé des présents symboliques, illustrant la volonté mutuelle de bâtir un partenariat fondé sur la confiance, la solidarité et la paix. Le message final émanant des capitales Kinshasa et Brazzaville est sans ambiguïté : la frontière n’est plus perçue comme une barrière, mais comme un espace d’opportunités partagées.