Nord-kivu : six civils tués et plusieurs habitations incendiées dans une nouvelle attaque à Oicha
Au moins six personnes ont perdu la vie dans une attaque attribuée aux rebelles ADF dans la nuit du 16 au 17 août à Oicha, territoire de Beni. Plusieurs maisons, dont une salle de projection, ont été incendiées, provoquant un déplacement massif des habitants vers des zones jugées plus sûres.

Nord-Kivu – Une nouvelle attaque meurtrière attribuée aux combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) a endeuillé la localité d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 août. Le bilan provisoire fait état d’au moins six victimes civiles, dont trois péries dans l’incendie de leurs maisons.
Selon des habitants et des organisations locales, les assaillants ont surgi aux alentours de 21 heures dans le quartier Mbimbi, situé en plein centre d’Oicha, à une trentaine de kilomètres de la ville de Beni. Outre les pertes humaines, plusieurs habitations ont été réduites en cendres, parmi lesquelles une salle de projection très fréquentée par les jeunes du secteur.
Déplacements massifs et climat de peur
À la suite de cette incursion, une partie de la population a pris la fuite vers les localités environnantes, cherchant refuge dans des zones jugées plus sécurisées. Des témoins évoquent une atmosphère de panique et un sentiment d’abandon grandissant parmi les habitants, déjà éprouvés par une série d’attaques similaires au cours des derniers mois.

Les autorités administratives et militaires de la région assurent que des mesures immédiates ont été mises en place pour sécuriser Oicha et ses environs. L’armée congolaise affirme poursuivre activement les assaillants, tout en appelant la population au calme et à la collaboration avec les services de sécurité.
Le territoire de Beni reste l’un des foyers les plus instables de la province du Nord-Kivu. Les ADF, un groupe armé d’origine ougandaise, y multiplient les attaques contre les civils depuis plusieurs années, provoquant des pertes humaines considérables et de graves destructions matérielles. Cette situation récurrente alimente un climat d’insécurité chronique, freinant les activités économiques et accentuant la vulnérabilité des populations locales.