
Le ministre délégué à la Défense chargé des Anciens combattants, Éliezer Ntambwe, a représenté la République démocratique du Congo à la commémoration du 107ᵉ anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918, organisée ce mardi 11 novembre 2025 à Paris. La cérémonie, empreinte de recueillement et de mémoire, s’est tenue à l’Arc de Triomphe, en présence de plusieurs chefs d’État, représentants étrangers et organisations internationales.
Cet événement commémoratif a rendu hommage aux soldats Alsaciens et Mosellans tombés au combat, ainsi qu’aux incorporés de force durant la Seconde Guerre mondiale. Dans son allocution, le chef de l’État français a mis en lumière le destin tragique des « Malgré-Nous », ces 130.000 Alsaciens et Mosellans contraints d’intégrer l’armée allemande après l’annexion de leurs territoires.
Environ 40.000 d’entre eux ne sont jamais revenus : 30.000 ont péri au combat ou en captivité, tandis que 10.000 à 12.000 sont portés disparus. Un drame longtemps resté tabou, symbole des blessures profondes de la mémoire européenne.
Mais cette journée du souvenir a aussi ravivé le souvenir des milliers de combattants africains qui, eux aussi, ont versé leur sang pour la liberté. Pour Éliezer Ntambwe, cette commémoration a une signification particulière : elle incarne « la solidarité des peuples dans la douleur et la mémoire ».
En représentant la RDC à cette cérémonie internationale, le ministre a rappelé que la paix mondiale se construit sur la reconnaissance du sacrifice de tous, y compris ceux venus d’Afrique pour défendre une liberté qui n’était pas encore la leur.
Cette participation s’inscrit dans la continuité des réformes « ambitieuses » engagées par Éliezer Ntambwe en République démocratique du Congo, visant à améliorer les conditions de vie des anciens combattants et de leurs familles. Parmi ces initiatives figurent :
L’identification nationale et la réhabilitation du patrimoine spolié ;
La revalorisation salariale et sociale ;
La mise en place d’une couverture médicale adaptée ;
Et un vaste programme de mémoire et de reconnaissance nationale.
Autant de mesures qui positionnent son ministère comme un acteur clé de la cohésion nationale et de la diplomatie mémorielle.
En prenant part à cette cérémonie du souvenir, Éliezer Ntambwe a tenu à rappeler que le devoir de mémoire demeure un acte de paix et de responsabilité collective. Son message, à la fois « patriotique et universel », s’inscrit dans une vision tournée vers l’avenir : « honorer les anciens, c’est bâtir une mémoire partagée pour prévenir les conflits de demain ».
Jonas TSHIPADI




