
La cité d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, traverse une période de paralysie totale depuis plusieurs jours, marquée par des « villes mortes » répétées. Face à cette situation, le député national Justin Bitakwira a lancé un appel urgent au président Félix Tshisekedi et à son gouvernement, estimant que la crise qui secoue la région mérite une réponse immédiate.
Une cité en panne de vie
Selon l’élu, l’atmosphère à Uvira est inquiétante : marchés fermés, activités économiques au point mort et circulation inexistante. « Il n’y a pas de vie », a-t-il déploré dans un message diffusé depuis Kinshasa, soulignant que ce climat reflète un malaise profond ainsi qu’une insécurité croissante dans cette zone frontalière déjà éprouvée par de longues années de violences.
Des critiques envers l’armée
Justin Bitakwira n’a pas hésité à interpeller directement les autorités politiques et militaires. Il accuse certains officiers de l’armée congolaise, déjà critiqués pour les revers subis face au M23 dans le Nord-Kivu, d’avoir été promus ou affectés à des postes stratégiques malgré leurs échecs. « On ne fait pas la promotion d’une équipe qui perd », a-t-il martelé, estimant que de telles décisions fragilisent davantage la défense nationale.
Uvira, un verrou stratégique
Le député insiste sur la position clé de cette cité frontalière. « Uvira sera le bouclier qui empêchera toute tentative de déstabilisation vers le Katanga », a-t-il déclaré. Il rappelle également que, dans l’histoire du pays, les foyers de guerre sont souvent partis du Sud pour remonter vers le Nord, plaçant Uvira et Fizi comme zones cruciales de résistance.
Appel à l’unité et à la vigilance
Tout en dénonçant ce qu’il considère comme une mauvaise gestion militaire et politique, Bitakwira appelle les habitants d’Uvira à rester soudés et à éviter toute dérive communautaire. « Ne vous attaquez à aucune ethnie, à aucune communauté », a-t-il exhorté, craignant que des tensions sociales ne viennent accentuer la fracture déjà présente.
Une alerte qui résonne à Kinshasa
À travers ce message, l’élu met en garde contre le risque de voir Uvira sombrer si les autorités persistent à maintenir en fonction des responsables accusés d’avoir failli à leur mission. Selon lui, certains devraient plutôt « répondre de leurs actes devant la justice » que d’occuper des postes stratégiques.
Dans un contexte où le M23 continue d’étendre son emprise dans l’Est du pays, cette sortie médiatique traduit non seulement l’inquiétude de la population locale, mais aussi une certaine méfiance envers la capacité de l’État à protéger ses territoires.
Et vous, pensez-vous que les inquiétudes de Justin Bitakwira reflètent la réalité de la situation à Uvira ? Quelle devrait être, selon vous, la priorité du gouvernement pour rétablir la stabilité dans cette région stratégique ?
À suivre…