Deux jours après la reprise officielle de l’année judiciaire à la Cour de cassation, c’était au tour de la Cour constitutionnelle de lancer la sienne, ce samedi, lors d’une cérémonie tenue dans la salle des congrès du Palais du Peuple à Kinshasa. L’événement s’est déroulé en présence du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, venu en sa qualité de magistrat suprême.
Une cérémonie placée sous le signe de l’indépendance de la justice
Cette ouverture solennelle, axée sur le renforcement de l’État de droit et l’indépendance de la justice, a rassemblé plusieurs figures de premier plan : chefs des corps constitués, hauts magistrats et de nombreux invités venus assister à cet acte institutionnel majeur. L’atmosphère, empreinte de solennité, traduisait la volonté des acteurs du secteur judiciaire de poursuivre les réformes entamées pour garantir une justice plus crédible et accessible à tous.
Trois discours pour rappeler les valeurs fondamentales
Comme le veut la tradition, trois prises de parole ont marqué cette audience d’ouverture, toutes centrées sur la question de l’éthique judiciaire et du devoir moral des magistrats.
Dans son allocution principale, Dieudonné Kamuleta, président de la Cour constitutionnelle et du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), a salué la présence du chef de l’État. Il a insisté sur le rôle déterminant de la justice constitutionnelle dans la consolidation de la démocratie et la stabilité institutionnelle en République démocratique du Congo.
Il a également rappelé que la justice devait demeurer un pilier de confiance entre le citoyen et l’État, appelant les magistrats à exercer leurs fonctions avec intégrité, impartialité et respect de la loi.
Une année placée sous le signe du renouveau judiciaire
Cette rentrée judiciaire intervient dans un contexte où les attentes sont grandes. Les réformes en cours, notamment celles liées à la transparence et à la lutte contre la corruption, devraient façonner une nouvelle ère pour la justice congolaise. Plusieurs observateurs estiment que cette dynamique pourrait renforcer la crédibilité du pouvoir judiciaire face aux défis démocratiques du pays.
Henry Fiti
