La République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont posé une nouvelle pierre dans la construction d’un avenir commun en paraphant les principes du Cadre d’intégration économique régionale (CIR), dans un contexte marqué par les espoirs de paix et de relance économique dans la région des Grands Lacs.
Soutenu par les États-Unis, ce cadre de coopération économique intervient quelques semaines seulement après l’Accord de paix signé le 27 juin dernier, qui avait été salué comme un tournant historique dans les relations souvent tendues entre les deux pays voisins.
Le CIR a pour ambition de renforcer la collaboration bilatérale autour de secteurs névralgiques : énergie, infrastructures, ressources naturelles, tourisme, santé publique et préservation des parcs nationaux. Une dynamique nouvelle portée par la volonté de rompre avec des décennies de conflits armés, d’instabilité et de méfiance.
« Aujourd’hui, la RDC et le Rwanda ont paraphé les principes du Cadre d’intégration économique régionale, ouvrant la voie à une plus grande prospérité et une paix durable », a salué Massad Boulos, haut responsable américain, lors de la cérémonie de signature à Washington.
L’accord prévoit la finalisation du cadre opérationnel dans un délai de 90 jours. Parmi les mesures attendues : la mise en place de mécanismes communs pour un contrôle accru sur l’exploitation des ressources naturelles, un enjeu majeur dans une région où les minerais ont souvent alimenté les conflits armés.
Même si la défiance reste perceptible de part et d’autre, la signature de ce document marque une volonté politique claire d’inverser la tendance. Pour beaucoup d’observateurs, cette initiative pourrait non seulement réchauffer les relations entre Kinshasa et Kigali, mais aussi impulser un renouveau dans la coopération régionale, longtemps freinée par les rivalités et les crises sécuritaires.
La région des Grands Lacs, riche en ressources et en diversité écologique, pourrait ainsi devenir un laboratoire de relance économique, à condition que les engagements soient tenus sur le terrain.
Jonas TSHIPADI
