RDC : Libération de 200 pêcheurs congolais détenus par la marine angolaise
les autorités locales réclament des explications

Moanda, RDC – Deux cents pêcheurs congolais, arrêtés le 25 juin dernier par la marine angolaise alors qu’ils opéraient sur les îlots du fleuve Congo dans la localité de Kimuabi (territoire de Moanda), ont été remis en liberté après plusieurs jours de détention. Ces derniers affirment avoir été transférés sans explication dans la province de Do Soyo, en territoire angolais, sans avoir été informés des motifs de leur arrestation.
Sur les 234 pêcheurs présents dans cette zone frontalière au moment des faits, seuls 200 ont, pour l’instant, retrouvé la liberté. L’incident a suscité une vague d’indignation au sein des autorités locales du Kongo-Central.
Le député provincial Jean Ndombasi Kimboko, élu de Moanda, a dénoncé la récurrence de ce qu’il qualifie d’ »arrestations arbitraires et brutales » perpétrées contre les pêcheurs congolais. Dans une déclaration relayée par les médias locaux, l’élu a exigé des explications claires de la part des autorités compétentes, tant nationales qu’angolaises. Il appelle à l’ouverture d’un dialogue diplomatique afin de mettre un terme à ces incidents qui nuisent aux relations entre communautés riveraines et mettent en péril les moyens de subsistance des populations locales.
L’arrestation avait été rendue publique le 27 juin par le président de l’Assemblée provinciale du Kongo-Central, lors de la cérémonie de clôture de la session parlementaire de mars. Ce dernier avait exprimé son inquiétude face à l’escalade des tensions entre pêcheurs congolais et forces navales angolaises, plaidant pour une intervention rapide des autorités centrales.
Cette situation relance le débat sur la gestion des zones fluviales transfrontalières, souvent mal délimitées, et sur la nécessité d’établir des accords bilatéraux clairs en matière de pêche et de sécurité fluviale. En attendant, les familles des pêcheurs encore détenus espèrent un dénouement rapide et pacifique.