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RDC : Une ère numérique s’ouvre pour la correction de l’Examen d’État grâce à l’intelligence artificielle

La révolution numérique dans l’éducation congolaise, l’intelligence artificielle transforme la correction des examens d’État pour plus de transparence et d’efficacité.

La République Démocratique du Congo franchit un cap décisif dans la modernisation de son système éducatif. À Kinshasa, le centre de correction de l’Examen d’État a dévoilé, jeudi dernier, une innovation de taille, l’intégration officielle de l’intelligence artificielle (IA) dans le processus de correction des épreuves. Une première dans l’histoire de l’enseignement congolais, saluée par les autorités et les partenaires du secteur.

À la tête de cette initiative ambitieuse, la Ministre d’État à l’Éducation nationale, Raissa Malu, accompagnée de son Vice-ministre Jean-Pierre Kezamudru. Ensemble, ils ont présenté les nouvelles installations modernisées du centre, désormais équipées d’un logiciel intelligent conçu pour révolutionner la manière dont sont évalués les milliers de candidats à l’Examen d’État.

Un pas décisif vers la transparence et l’efficacité

Loin d’un simple gadget technologique, l’IA mise en place s’appuie sur des algorithmes avancés capables d’analyser des copies numérisées, de reconnaître l’écriture manuscrite, de noter les réponses selon des critères objectifs et même de repérer des irrégularités ou tentatives de triche. Une technologie pensée pour gagner du temps, mais aussi pour rétablir la confiance dans un système souvent critiqué pour son manque de rigueur.

« Nous ne faisons pas que moderniser : nous rétablissons l’équité, la justice et la crédibilité de l’évaluation nationale », a souligné la Ministre Malu, insistant sur l’importance de cette réforme dans le cadre d’un projet plus large de transformation de l’éducation congolaise.

Un processus hybride, entre technologie et expertise humaine

l’intégration officielle de l’intelligence artificielle (IA) dans le processus de correction des épreuves

Bien que l’intelligence artificielle soit au cœur du dispositif, les correcteurs humains conservent un rôle clé. Ils interviennent notamment dans l’interprétation des réponses ouvertes ou des cas ambigus, assurant une complémentarité entre précision algorithmique et discernement pédagogique.

Ce modèle hybride garantit, selon le Vice-ministre Kezamudru, « une correction rapide, fiable et juste, réduisant les délais de 60 % et assurant une lisibilité totale des résultats pour les élèves et leurs familles ».

Vers une généralisation nationale dès 2026

Encouragée par les premiers résultats prometteurs, l’équipe ministérielle prévoit de déployer cette technologie à l’ensemble des centres de correction du pays dès l’année prochaine. Une ambition qui s’inscrit dans une volonté plus large d’aligner la RDC aux standards internationaux en matière d’évaluation académique.

Pour les élèves, cette avancée représente bien plus qu’un gain de temps, c’est la promesse d’une évaluation objective, débarrassée des soupçons de favoritisme ou d’erreur. Pour le pays, c’est un signal fort envoyé à la jeunesse et aux partenaires éducatifs, celui d’une nation résolue à investir dans l’avenir.

Comme l’a conclu le Vice-ministre Kezamudru, sous une salve d’applaudissements : « Miser sur l’intelligence artificielle, c’est croire en l’intelligence de notre peuple et préparer l’école congolaise à affronter les défis de demain. »

Henry Fiti

Journaliste et développeur congolais, fondateur de Congonet 24. Passionné par l’information et la technologie, je m’engage à offrir une actualité fiable et accessible.

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