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RDC–Rwanda : le Comité mixte de Washington salue les progrès du processus de paix de Doha

L’évolution des discussions à Doha, sous la médiation du Qatar, entre les délégués du gouvernement congolais et ceux de la rébellion AFC/M23, a été au cœur de la quatrième réunion du Comité mixte de surveillance de l’Accord de Washington. Ce mécanisme, qui réunit des représentants de la République démocratique du Congo (RDC), du Rwanda, des États-Unis, du Qatar, du Togo – en tant que médiateur de l’Union africaine – et de la Commission de l’Union africaine, vise à suivre la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 27 juin 2025 à Washington.

Selon le délégué qatari ayant pris part à cette réunion, des avancées notables ont été enregistrées dans le mécanisme d’échange de prisonniers, tandis que le dispositif de suivi du cessez-le-feu a tenu sa première réunion quelques semaines après sa signature. « L’État du Qatar a fait le point sur les négociations en cours à Doha entre la RDC et l’AFC/M23, soulignant les progrès accomplis sur des points clés, notamment les échanges de prisonniers. Le Comité s’est félicité de la première réunion du mécanisme de suivi du cessez-le-feu de Doha, le 5 novembre », indique le communiqué du département d’État américain publié le 7 novembre.

Dans ce même document, les membres du Comité ont réaffirmé leur engagement à maintenir la dynamique du processus de paix. Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont, pour leur part, remercié les États-Unis, le Qatar, l’Union africaine et le Togo pour leur « soutien indéfectible à la promotion de la paix et de la stabilité dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs ».

Signé en septembre 2025 à Doha, le mécanisme d’échange de prisonniers entre Kinshasa et l’AFC/M23, soutenu par les États-Unis et l’Union africaine, prévoit l’intervention du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) comme intermédiaire neutre. Toutefois, sa mise en œuvre reste partielle en raison de divergences sur les critères de libération, notamment pour les détenus suspectés de crimes graves, freinant ainsi l’application du cessez-le-feu.

Dans la continuité de ces efforts, un nouveau round de pourparlers s’est tenu le 14 octobre 2025 à Doha. À l’issue de ces discussions, baptisées « Doha 6 », les deux parties ont convenu d’un mécanisme conjoint de vérification du cessez-le-feu, destiné à « faire taire les armes afin de permettre la poursuite des discussions en vue d’un accord de paix global et durable », selon les médiateurs.

Le ministère qatari des Affaires étrangères a précisé que « l’État du Qatar, les États-Unis d’Amérique et l’Union africaine participeront à ce mécanisme en tant qu’observateurs, renforçant la transparence et soutenant les efforts régionaux et internationaux visant à garantir le succès du processus de paix dans la région des Grands Lacs ». La création de ce mécanisme constitue, selon Doha, « une étape essentielle pour renforcer la confiance mutuelle et progresser vers un accord de paix global entre les deux parties au conflit ».

Pour le mouvement rebelle, la réussite du processus dépend avant tout de la bonne foi du gouvernement congolais. « Si Kinshasa respecte pleinement ses engagements, cette application créera le climat de sérénité, de paix et de sécurité indispensable pour aborder enfin les questions fondamentales du conflit et assurer la protection des civils », a déclaré l’AFC/M23.

De son côté, le gouvernement congolais affirme que cette signature traduit sa volonté « d’aboutir à la cessation des hostilités, de garantir la sécurité des populations et de préparer les conditions d’un accord de paix global et durable », dans le cadre du processus de Doha soutenu par la communauté internationale.

Jonas TSHIPADI

Henry Fiti

Journaliste et développeur congolais, fondateur de Congonet 24. Passionné par l’information et la technologie, je m’engage à offrir une actualité fiable et accessible.

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