
La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a salué la reconnaissance du génocide congolais par la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et la société civile africaine, lors du Conseil des ministres à Kinshasa. Cette reconnaissance, qui fait suite à celle du Parlement congolais, marque selon elle « une étape dans le processus de reconnaissance au niveau international » du Genocost, nom donné au génocide congolais.
Lors de sa 85ᵉ session, la CADHP et le Forum des ONG ont adopté deux résolutions distinctes condamnant fermement les violations graves des droits humains en RDC, s’appuyant notamment sur le rapport du Projet Mapping et les travaux des experts onusiens. Ces textes qualifient explicitement les crimes commis en RDC de génocide, renforçant ainsi le plaidoyer congolais sur la scène internationale.
Judith Suminwa a félicité les équipes du ministère des Droits humains, de la CIA-VAR et du FONAREV pour leur rôle dans la mise en œuvre des orientations présidentielles. Elle a appelé à une vulgarisation nationale du message, en mobilisant tous les canaux de communication pour sensibiliser largement la population à cette cause historique et morale.
À l’occasion du troisième anniversaire du Genocost, le président Félix Tshisekedi a annoncé le lancement d’une campagne diplomatique pour obtenir sa reconnaissance internationale. La RDC commémore chaque 2 août cette journée en hommage aux millions de victimes des conflits armés, dont les racines sont liées à l’exploitation illégale des ressources naturelles. L’Assemblée nationale avait déjà posé un acte fort le 17 octobre en adoptant une recommandation officielle reconnaissant le génocide.
Dorcas EKOKO.



