AfriqueInsolitesJusticeKinshasaProvinceRDCSociétéVideos
A la Une

RDC : polémique autour de la démission et de l’arrestation de Junior Mboso

En RDC, la démission annoncée de Junior Mboso, fils du 2ᵉ vice-président de l’Assemblée nationale, crée la polémique. Contesté pour son parcours opaque au sein de la Police nationale, il a finalement été arrêté par les services spéciaux. Manipulation politique ou vrai scandale dans la PNC ?

Une vidéo diffusée massivement sur les réseaux sociaux a enflammé Kinshasa en annonçant la démission de l’officier de police Junior Mboso. Le fils du deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, y accuse la Police nationale congolaise (PNC) de complicité avec les bandes de « kuluna ». Rapidement, la cellule de communication de son père a dénoncé une manipulation politique et qualifié l’information de « fake news » visant à fragiliser un proche du président Félix Tshisekedi.

Un parcours controversé

Le parcours de Junior Mboso reste entouré de zones d’ombre. De nationalité belge, il aurait mené une vie civile à Bruxelles en exerçant le métier de vigile avant son retour au pays en 2022. En 2021, son père aurait sollicité son intégration dans la PNC auprès de l’ancien vice-premier ministre de l’Intérieur, Daniel Aselo, une demande qui aurait été rejetée sur base d’avis techniques défavorables.

En 2023, sous la tutelle du nouveau ministre de l’Intérieur, Peter Kazadi, il obtient finalement le grade de commissaire principal et une fonction stratégique au sein de la Légion nationale d’intervention (LENI). Mais des interrogations persistent : aucune preuve claire n’atteste de sa formation policière, de sa promotion académique ou même de son numéro de matricule.

Ces zones d’ombre alimentent les soupçons d’imposture, d’usurpation de fonction et de port illégal d’uniforme ou d’arme.

Le cadre légal de la démission

Selon l’article 229 de la loi n°13/013 du 1er juin 2013 portant statut du personnel de carrière de la Police nationale, une démission volontaire ne peut intervenir qu’après cinq ans de service continu. Elle doit faire l’objet d’une demande écrite transmise par la voie hiérarchique, et la réponse de l’autorité compétente est obligatoire dans un délai de trois mois.

Or, rien n’indique que Junior Mboso remplissait ces conditions, ce qui rend ses déclarations de départ contestables sur le plan légal.

Arrestation et suites de l’affaire

Après la diffusion de la vidéo controversée, les événements se sont accélérés. Junior Mboso a finalement été arrêté et se trouve actuellement aux services spéciaux de la police. Les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur les raisons précises de son interpellation, mais cette affaire relance le débat sur le clientélisme, la transparence dans les nominations au sein de la PNC et le respect des procédures légales.


Vidéo :

👉 Que pensez-vous de cette affaire : simple manipulation politique ou véritable scandale autour des pratiques de nomination au sein de la Police nationale congolaise ? à suivre…

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page