
Dans le territoire de Ngandanjika, province de Lomami, 28 cas suspects de choléra sont signalés par les autorités sanitaires dont trois décès, en l’espace de deux semaines.
Les cas sont principalement concentrés dans l’aire de santé de Mande, à environ 12 kilomètres du centre de Ngandanjika, au sein de la zone de santé de Mulumba. Le Dr René Lumbala, médecin chef de zone confirme une évolution inquiétante de la situation.
« Depuis la 24e semaine, on a eu deux cas qui venaient de Mande, à 12 km de la cité de Ngandanjika. La 25e semaine, c’était une dizaine, et plus de 13 dans la 26e semaine. Pour le moment, nous ne pouvons pas affirmer, mais ce sont des cas suspects et les échantillons sont déjà envoyés à Kinshasa », a-t-il déclaré.
Face à cette montée des cas, les autorités sanitaires assurent que la prise en charge est gratuite, mais déplorent un manque criant de moyens médicaux essentiels.
« La prise en charge est gratuite, mais il y a une insuffisance d’intrants. On espère en avoir. Quand on sent des signes, on se signale pour la prise en charge », insiste le Dr Lumbala.
Les équipes de riposte locales recommandent à la population d’observer strictement les règles d’hygiène, de consommer de l’eau traitée et de signaler rapidement tout cas suspect aux structures de santé les plus proches.

Cette situation intervient dans un contexte de vulnérabilité persistante : le territoire de Ngandanjika, comme plusieurs zones rurales du Kasaï Oriental et de Lomami, reste exposé au risque d’épidémies en raison du manque d’accès à l’eau potable, aux installations hygiéniques et à un système de surveillance sanitaire renforcé.
Joel Mabaya