Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, porte-parole du gouvernement, s’est exprimé ce jeudi 28 août 2025 au cours d’une interview accordée à l’Agence Congolaise de Presse (ACP) et à la Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC). Plusieurs sujets ont été abordés, dont la situation sécuritaire à l’Est, les initiatives de dialogue et les avancées diplomatiques récentes.
Réaction à l’initiative sud-africaine
Au sujet des déclarations de l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, qui a proposé son implication dans la recherche d’une solution à la crise en République Démocratique du Congo, Kinshasa a affiché une position ferme. Le gouvernement a jugé cette intervention « inappropriée », soulignant que l’ancien dirigeant ne maîtrise pas les réalités actuelles de la crise marquée par « l’agression du Rwanda et les exactions du M23 ».
« Nous suivons déjà trois voies précises : un processus bilatéral avec le Rwanda, accompagné par Washington ; un processus parallèle mené à Doha ; ainsi qu’une concertation interne nationale et interconfessionnelle ayant abouti à une feuille de route consensuelle. Ces démarches suffisent et n’ont pas besoin d’être parasitées par des initiatives extérieures perçues comme partisanes », a expliqué le porte-parole du gouvernement.
Sécurité et cohésion sociale
Patrick Muyaya a également évoqué les récents incidents à Uvira lors des obsèques d’un officier des FARDC. Il a appelé la population au calme et au respect mutuel, insistant sur le véritable sens du mot Wazalendo. Selon lui, être patriote ne signifie pas semer le désordre, mais agir pour la paix, l’équilibre social et la cohésion nationale.
Le ministre a mis en garde contre toute tentative d’infiltration de l’ennemi sous couvert du label Wazalendo, rappelant que la priorité reste l’unité nationale face aux menaces extérieures.
Dialogue et diplomatie
S’agissant de la proposition de la CENCO pour un nouveau dialogue, le gouvernement a jugé que ce cadre n’était pas prioritaire. Le ministre a rappelé que le chef de l’État avait déjà consulté les différentes confessions religieuses et qu’une commission mixte avait élaboré une feuille de route commune.
Sur le plan diplomatique, Patrick Muyaya a mis en avant des avancées notables, notamment la reconnaissance internationale du Rwanda comme pays agresseur et la confirmation de la souveraineté de la RDC sur ses ressources naturelles, désormais inscrite dans une déclaration de principe du cadre d’intégration économique régionale.
Vers une paix durable ?
Selon le ministre, la combinaison des efforts internes et internationaux permettra, si la volonté politique est maintenue, de restaurer la paix sur l’ensemble du territoire national.
Pensez-vous que la stratégie actuelle du gouvernement, combinant initiatives internes et diplomatie internationale, suffira à ramener une paix durable en République Démocratique du Congo ?
À suivre…
Proposé par Henry Fiti Mbenza
