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Trois miliciens tués dans des affrontements internes à Kwamouth

Le 17 mai, de violents combats ont éclaté entre factions rivales de la milice Mobondo à Kwamouth (Maï-Ndombe), causant la mort de trois miliciens, dont un chef local. Ce conflit interne, motivé par une lutte de pouvoir, a provoqué le déplacement de plusieurs habitants. Les FARDC ont rapidement rétabli un calme relatif dans la région.

Kwamouth, 18 mai 2025 – Un épisode sanglant de violences internes a de nouveau éclaté au sein de la milice Mobondo, faisant au moins trois morts dans le territoire de Kwamouth, au cœur de la province du Maï-Ndombe. Le drame s’est déroulé le samedi 17 mai dans une ferme isolée près du village de Kinsele, où deux factions rivales du groupe armé se sont affrontées dans des circonstances particulièrement brutales.

Selon les autorités militaires de la région, ce conflit n’est pas le fruit d’une attaque extérieure, mais plutôt d’une guerre intestine alimentée par une querelle de leadership entre deux camps opposés. Le capitaine Antony Mwalushay, porte-parole de la 11e région militaire basée à Kikwit, a confirmé que les hostilités ont opposé les partisans d’un chef local connu sous le nom de « Daddy » à une alliance formée par les factions Satonge et B52.

Parmi les victimes, figure un chef de faction notoirement connu sous le surnom de Envouté, également appelé B52, qui a été retrouvé décapité à l’issue des combats, révélant la cruauté qui a marqué cet affrontement fratricide. Des dizaines de têtes de bétail ont également été emportées, aggravant les pertes matérielles subies par les habitants de la zone.

Cette nouvelle flambée de violence a semé la panique dans les localités environnantes, poussant de nombreuses familles à fuir vers des zones plus sûres. Des témoignages recueillis sur place font état d’un déplacement massif de la population, fuyant à pied ou en pirogue vers des agglomérations comme Bandundu et Kenge, à la recherche de sécurité.

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), déjà déployées dans la région dans le cadre des opérations de stabilisation, sont intervenues pour contenir la situation et empêcher l’embrasement du conflit à d’autres villages. À l’heure actuelle, le capitaine Mwalushay assure qu’un calme précaire est revenu dans la zone, bien que les tensions restent palpables.

Ce nouvel épisode illustre une fois de plus la fragilité sécuritaire dans le Maï-Ndombe, province en proie depuis plusieurs mois à l’expansion de groupes armés communautaires, souvent liés à des revendications foncières ou ethniques. Les autorités provinciales appellent à un renforcement de la présence de l’État dans les zones reculées pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent.

Henry Fiti

Journaliste et développeur congolais, fondateur de Congonet 24. Passionné par l’information et la technologie, je m’engage à offrir une actualité fiable et accessible.

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