Kinshasa, 25 octobre 2025 – Le président de la République démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a tranché. Lors du 64ᵉ Conseil des ministres, tenu vendredi à Kinshasa, le chef de l’État a mis en garde les responsables congolais contre les déplacements à l’étranger effectués sans coordination ni autorisation préalable.
Désormais, toute mission officielle devra obligatoirement obtenir l’aval du ministère des Affaires étrangères. Cette mesure vise à rétablir l’ordre, renforcer la cohérence de la diplomatie nationale et éviter les initiatives isolées susceptibles de brouiller l’image du pays sur la scène internationale.
Selon le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, cette directive s’inscrit dans une démarche de discipline institutionnelle et de cohésion diplomatique. Il a rappelé que « chaque représentant congolais à l’étranger doit travailler en étroite collaboration avec les ambassades et représentations diplomatiques de la République, qui incarnent la souveraineté nationale au-delà de nos frontières ».
Le président Tshisekedi a insisté sur le rôle central des missions diplomatiques. Celles-ci, selon lui, « portent la responsabilité de défendre les intérêts de la République, d’assurer sa représentation et de maintenir une politique étrangère claire, coordonnée et crédible ». En d’autres termes, plus aucun voyage ne pourra s’effectuer sans supervision du ministère compétent, quelle que soit la nature de la mission ou le rang du représentant.
Cette décision intervient après une série de déplacements non concertés de certains officiels congolais, souvent critiqués pour leur manque de coordination et leurs messages contradictoires sur la scène internationale.
En resserrant la discipline, Félix Tshisekedi entend restaurer l’autorité de l’État, consolider une diplomatie plus structurée et garantir que la voix du Congo à l’étranger demeure unie et cohérente.
Selon vous, cette décision renforcera-t-elle la crédibilité du pays à l’international ou risque-t-elle de freiner certaines initiatives diplomatiques ?
À suivre… car la diplomatie congolaise semble amorcer un nouveau virage vers plus de rigueur et de cohérence.
Henry Fiti
