
La ville d’Uvira, dans le Sud-Kivu, a basculé ce lundi matin dans une atmosphère de grande tension. Des coups de feu ont éclaté près de la mairie, en pleine manifestation populaire visant le général Olivier Gasita, récemment affecté à la tête des opérations militaires locales.
Des victimes civiles signalées
D’après plusieurs sources locales, la marche organisée par des groupes Wazalendo et la société civile a été violemment dispersée par les forces de l’ordre. Le bilan provisoire fait état d’au moins cinq personnes tuées et de nombreux blessés graves, évacués dans la précipitation par les habitants. Les FARDC auraient ouvert le feu pour disperser la foule, plongeant la ville dans un climat de peur.

Une contestation qui s’intensifie
Depuis plusieurs jours, Uvira connaît un cycle de manifestations et de journées « ville morte ». Les manifestants dénoncent ce qu’ils qualifient d’inefficacité du général Gasita dans la lutte contre l’insécurité chronique de la région. Certains l’accusent même de collusion avec des groupes armés, ce qui accentue la colère populaire.
Les autorités appellent au calme
Face à l’escalade, les autorités locales exhortent la population à garder son sang-froid. De leur côté, les FARDC réaffirment leur soutien au général Gasita, estimant que ces mouvements de contestation constituent une tentative de déstabilisation destinée à semer la division au sein des forces de sécurité.
Un climat encore incertain
À l’heure actuelle, la situation demeure explosive. Les rues d’Uvira restent marquées par des barricades, des affrontements sporadiques et une peur généralisée. Les habitants redoutent que la crise ne dégénère davantage si aucune solution rapide n’est trouvée.
Que pensez-vous de cette crise à Uvira ? La population a-t-elle raison de contester la présence du général Gasita ou devrait-elle privilégier le dialogue avec les autorités ?
La rédaction suivra de près l’évolution de ce dossier. À suivre.