
Kinshasa, Après plusieurs semaines de flambée des prix, le sac de ciment connaît enfin une baisse significative à Kinshasa. Le ministère de l’Économie nationale a annoncé ce mardi une réduction du prix, qui passe désormais de 21 à 11 dollars américains. En monnaie locale, le sac devrait désormais coûter entre 31.000 et 33.000 francs congolais, contre 60.000 FC durant la crise.
Cette baisse intervient après une période marquée par une pénurie de ciment sur le marché kinois, due principalement à une grève des chauffeurs de camions remorques observée entre fin mai et début juin. Ces derniers protestaient contre les restrictions d’horaires de circulation instaurées par les autorités, jugées incompatibles avec leurs activités de transport longue distance. Ces limitations avaient fortement perturbé la chaîne d’approvisionnement entre les provinces productrices et la capitale.
La majeure partie du ciment commercialisé à Kinshasa provient en effet d’autres provinces, notamment du Kongo Central où est implantée la cimenterie de Lukala. Avec les perturbations logistiques, les dépôts se sont retrouvés en rupture partielle de stock, entraînant une hausse des prix et, par conséquent, un ralentissement des activités dans le secteur du bâtiment. Plusieurs chantiers ont été suspendus ou ralentis, faute de matériaux abordables.
Grâce à un accord conclu récemment entre le gouvernement central et les syndicats des transporteurs, la grève a été levée, permettant la reprise normale des livraisons. Ce rétablissement du flux logistique a directement influencé la tendance à la baisse des prix.
Les autorités restent optimistes quant à une éventuelle baisse supplémentaire du prix du sac de ciment, qui pourrait atteindre 10 dollars dans les prochains jours, si le rythme actuel d’approvisionnement est maintenu. Une telle perspective serait bénéfique non seulement pour les consommateurs, qui verront leur pouvoir d’achat renforcé, mais également pour les commerçants, qui pourraient enregistrer une hausse des ventes grâce à une demande renouvelée.
Dans un contexte économique souvent instable, cette accalmie sur le marché du ciment apporte un bol d’air frais à un secteur crucial pour la reconstruction et le développement urbain de Kinshasa.
Henry Fiti