
Paris – Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict le 17 septembre 2025 dans une affaire qui a marqué l’opinion publique. Treize membres du groupe d’extrême droite Les Natifs, héritier de l’ex-organisation Génération identitaire, étaient jugés pour avoir injurié la chanteuse Aya Nakamura.
Les faits remontent au 9 mars 2024. À cette date, des militants avaient déployé une banderole sur l’île Saint-Louis, dans le IVe arrondissement, au moment où circulaient des rumeurs sur la participation de l’artiste à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris. Le message, à caractère raciste, avait ensuite été relayé par le média d’extrême droite Livre noir, aujourd’hui rebaptisé Frontières.
Lors de l’audience tenue en juin, la défense avait invoqué la liberté d’expression. Mais ces arguments n’ont pas convaincu les juges. Finalement, dix prévenus ont été condamnés à des amendes allant de 1 000 à 3 000 euros. Trois autres militants ont été relaxés. La justice a toutefois requalifié les faits : l’accusation initiale de « provocation à la haine » a été transformée en « injure publique aggravée », considérée comme une infraction moins grave.
Cette décision judiciaire souligne la difficulté, en France, de tracer la frontière entre liberté d’opinion et propos discriminatoires. Elle relance également le débat sur la place des artistes issus de la diversité dans les grands événements nationaux, comme les Jeux olympiques.
Reste une question ouverte : ces condamnations marquent-elles un signal fort contre le racisme, ou paraissent-elles trop légères face à la gravité des faits ?
À suivre…




