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Ituri : inquiétude grandissante face à la multiplication d’engins explosifs

En Ituri, la découverte répétée d’engins explosifs dans les zones de conflit inquiète la population. Des notables appellent à intensifier les opérations de déminage pour éviter de nouvelles tragédies.

Bunia, 11 août – congonet24.com

La province de l’Ituri est de plus en plus confrontée à un danger silencieux mais redoutable : la présence d’engins explosifs dans les zones affectées par les violences armées. Cette menace, qui pèse autant sur les déplacés que sur les habitants restés dans leurs villages, inquiète profondément les notables locaux.

Lundi, un nouvel incident est venu illustrer l’ampleur du problème. Une bombe non explosée a été découverte à proximité du site de déplacés de Kigonze, à Bunia, où plus de 14 000 personnes vivent dans des conditions précaires. Ce sont des enfants, en train de jouer, qui ont aperçu l’objet suspect. Rapidement alertée, une équipe spécialisée de la MONUSCO est intervenue pour sécuriser la zone et éviter tout drame.Les cas de ce type se multiplient. Selon plusieurs sources locales, au moins un engin explosif est retrouvé chaque semaine en Ituri, qu’il s’agisse de bombes, de mines ou de grenades abandonnées. Le week-end dernier, dans la localité de Dz’ro, territoire de Djugu, un projectile lancé par des militaires ougandais lors d’affrontements contre des miliciens de la CODECO a atterri dans une zone habitée sans exploser, provoquant la panique des riverains.

La semaine précédente, le village de Ngiri avait été frappé par la tragédie : l’explosion d’une grenade y avait causé la mort d’une personne et blessé deux autres.

Face à la multiplication de ces découvertes, les notables de la région lancent un appel pressant aux autorités congolaises et aux organisations internationales afin de renforcer les opérations de déminage. Les zones rurales de Lopa, Nizi et Gina sont particulièrement citées comme prioritaires, car les habitants, principalement des paysans, continuent de fréquenter les champs malgré le risque permanent.Pour de nombreux observateurs, cette situation souligne l’urgence de mettre en place un plan coordonné de sécurisation, non seulement pour protéger les populations, mais aussi pour restaurer un climat de confiance indispensable au retour à une vie normale dans cette province meurtrie par des années de conflit.

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