RDC-Rwanda : Washington s’apprête à accueillir un accord historique de paix sous médiation américaine

Les regards sont désormais tournés vers la capitale américaine où devrait être signé, d’ici la fin du mois de juillet, un accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda. Cette annonce a été confirmée par l’ancien président américain Donald Trump, qui a joué un rôle de facilitateur dans ce processus diplomatique inédit.
L’accord, en cours de finalisation, prévoit une rencontre à Washington entre les présidents Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Son objectif : mettre un terme à plus de 30 ans de violences et d’instabilité dans l’Est de la RDC, une région en proie à des affrontements armés persistants. Kigali est régulièrement accusé d’y avoir soutenu les rebelles du M23, notamment par la présence présumée de ses troupes sur le sol congolais.
Donald Trump a souligné l’implication déterminante de son ancien conseiller principal pour les affaires africaines, Massad Boulos, qu’il a publiquement remercié pour sa contribution. Selon lui, cette percée diplomatique marque une étape significative dans les efforts de stabilisation régionale.
« Ce fut une lutte de longue haleine, mais aujourd’hui les deux pays sont prêts à tourner la page », a déclaré M. Trump lors d’un point presse.
Il a ajouté que la signature officielle pourrait intervenir dans les deux prochaines semaines.
« La semaine dernière, nous avons accueilli les ministres des Affaires étrangères. Aujourd’hui, nous préparons la fin d’un conflit qui a causé des souffrances inimaginables. J’ai lu des récits poignants, écouté des témoignages bouleversants – cette guerre a été un cauchemar pour des millions de personnes », a-t-il affirmé.
Pour rappel, le 27 juin dernier, une rencontre préparatoire s’est tenue à la Maison-Blanche entre les chefs de la diplomatie congolaise et rwandaise. Cette réunion a permis de poser les bases du futur traité, en reconnaissant notamment le coût humain dramatique du conflit. Près de 7 millions de morts auraient été recensés depuis les années 1990, un chiffre susceptible d’être encore sous-estimé selon plusieurs organisations.
Si la signature de cet accord se concrétise, elle marquera l’une des avancées les plus significatives dans l’histoire récente de la région des Grands Lacs, longtemps déchirée par les rivalités politiques, les enjeux géostratégiques et les luttes pour le contrôle des ressources naturelles.
Avec cette initiative diplomatique, les États-Unis entendent réaffirmer leur rôle dans la résolution des conflits en Afrique, tout en espérant que cet accord ouvrira la voie à une paix durable et à une coopération régionale renforcée.