
Le gouvernement congolais envisage la création d’un Fonds social destiné à soutenir la Société nationale du chemin de fer du Congo (SNCC SA), alors que l’entreprise publique traverse de graves difficultés structurelles et sociales. L’annonce a été faite lors du dernier Conseil des ministres par le Vice-Premier ministre et ministre des Transports, Voies de communication et Désenclavement, Jean-Pierre Bemba.
Selon le ministre, près des deux tiers du personnel de la SNCC, soit environ 3 695 agents sur un total de 5 781, sont désormais éligibles à la retraite. Face à cette situation, la mise en place d’un mécanisme institutionnel durable apparaît urgente. Le Fonds social aura pour principales missions la prise en charge de la dette sociale, le renforcement de la protection sociale des agents et le renouvellement progressif du personnel.
Il financera les retraites et indemnités, mettra en place des mécanismes de prévoyance et d’assistance adaptés, tout en visant à « restaurer la confiance des agents et à apaiser le climat social ». À terme, ce dispositif devrait permettre de stabiliser et rajeunir les effectifs afin de garantir la continuité du service ferroviaire.
La ministre du Portefeuille a salué cette initiative, soulignant qu’elle doit s’accompagner « d’un plan de réforme structurant et d’un mécanisme de suivi permanent ». Elle a également noté que ce modèle pourrait inspirer la gestion globale des passifs sociaux dans d’autres entreprises publiques.
Parallèlement, Jean-Pierre Bemba a présenté un projet de décret visant à réglementer l’importation des véhicules d’occasion en RDC. Cette réforme, inscrite dans la politique nationale de sécurité routière et dans les engagements internationaux du pays, a pour objectif de « réduire les risques liés à la vétusté du parc automobile national, composé en grande majorité de véhicules usagés ».
Selon le ministre, cette mesure permettra d’améliorer la sécurité des usagers, de réduire l’impact environnemental et de garantir une meilleure qualité de la flotte automobile. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation du secteur des transports, notamment à travers l’élaboration en cours du Plan national de sécurité routière.
Jonas TSHIPADI