RDC : La diaspora congolaise manifeste en Belgique pour une action ferme contre le Rwanda
La diaspora congolaise a manifesté à Bruxelles le 8 février pour dénoncer le soutien du Rwanda au M23 et l'inaction de l'Union européenne face au conflit dans l'est de la RDC. Malgré l'appel au cessez-le-feu de l’EAC et de la SADC, les manifestants exigent des sanctions contre Kigali et la fin des accords de coopération avec le Rwanda. Ils réclament aussi des mesures concrètes pour les victimes du conflit, espérant une pression internationale comparable à celle de 2012 lorsque le M23 avait occupé Goma.
Alors que l’EAC et la SADC appellent à un cessez-le-feu immédiat dans le Sud-Kivu, où les forces congolaises affrontent le M23 soutenu par le Rwanda, la diaspora congolaise a fait entendre sa voix en Belgique. Le samedi 8 février, plusieurs centaines de manifestants se sont réunis à Bruxelles pour exprimer leur solidarité avec la RDC et dénoncer le silence de l’Union européenne face à l’escalade du conflit.Bravant le froid et la pluie, les protestataires ont entamé leur marche depuis la place Lumumba, un lieu hautement symbolique à Bruxelles, avant de se diriger vers les institutions européennes. Leur objectif : exiger une prise de position claire et des mesures concrètes contre Kigali.
Un appel à des sanctions et à la fin des accords avec le Rwanda
Geneviève, co-organisatrice de l’événement et membre du collectif Mémoire coloniale, plaide pour une rupture des accords de coopération militaire et économique entre l’Europe et le Rwanda.
« L’Union européenne ne peut pas continuer à faire affaire avec un pays qui alimente un conflit meurtrier. Il est temps de suspendre ces partenariats, notamment en matière d’acheminement des ressources naturelles », martèle-t-elle.
Un cessez-le-feu insuffisant, des réparations nécessaires
Si l’appel au cessez-le-feu lancé par l’EAC et la SADC est perçu comme un premier pas, les manifestants estiment que cela ne suffit pas. Aminata, venue avec son fils, insiste sur la nécessité d’une réponse plus ferme.
« Arrêter les combats, c’est bien, mais qu’en est-il des victimes ? Des familles détruites ? Il faut des sanctions, des excuses officielles et surtout des actions concrètes pour réparer ces injustices », affirme-t-elle.
À travers cette mobilisation, la diaspora congolaise espère que les puissances occidentales mettront une pression accrue sur Kigali, comme elles l’avaient fait en 2012 lorsque le M23 avait pris le contrôle de Goma. Pour beaucoup, seule une action diplomatique et économique décisive pourra contraindre le Rwanda à revoir sa politique dans la région.
