Un moment sans précédent vient de marquer l’histoire de la République démocratique du Congo. Le vendredi 17 octobre 2025, les députés nationaux ont adopté une résolution historique reconnaissant officiellement le crime de génocide commis sur le sol congolais, désormais désigné sous le nom de « GENOCOST ».
Cette décision, hautement symbolique, vise à honorer la mémoire de millions de Congolais et Congolaises victimes de massacres, de violences sexuelles, de déplacements forcés et de destructions massives dans l’Est du pays depuis plus de vingt ans. Par ce geste, les élus posent un acte à la fois moral, politique et mémoriel, tourné vers la justice et la réconciliation nationale.
« Il est solennellement reconnu un crime de génocide commis dans l’Est de la République démocratique du Congo, en sigle “GENOCOST”, contre les populations civiles en violation du droit international humanitaire et des droits humains fondamentaux », stipule la déclaration adoptée par la plénière.
Trois recommandations majeures au gouvernement
Cette reconnaissance ne s’arrête pas à la symbolique. L’Assemblée nationale a proposé trois actions concrètes au gouvernement congolais :
○ Instaurer une Journée nationale du GENOCOST, afin de rendre hommage aux victimes et de sensibiliser la jeunesse à la préservation de la mémoire collective.
○ Construire un Mémorial national, lieu de recueillement et d’unité pour toutes les générations.
○ Mettre en place une campagne nationale de justice transitionnelle, visant à promouvoir la vérité, la réparation et la réconciliation durable entre les communautés.
Une reconnaissance aux dimensions nationales et internationales
Cette résolution, applicable dès son adoption, sera transmise à plusieurs institutions nationales et internationales, notamment la Présidence de la République, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Cour pénale internationale (CPI) et le Secrétaire général des Nations Unies.
Le terme « GENOCOST », contraction de génocide congolais, s’impose désormais comme un symbole de mémoire et de résilience nationale. Il représente la voix d’un peuple meurtri qui refuse l’oubli et réclame justice.
Par cette reconnaissance officielle, la République démocratique du Congo franchit une étape décisive dans la construction d’une mémoire collective apaisée, transformant la douleur en un appel à la dignité et à la solidarité.
Et vous, pensez-vous que cette reconnaissance du “GENOCOST” ouvrira enfin la voie à une véritable justice pour les victimes du conflit congolais ?
Affaire à suivre…
Henry Fiti
