JUSTICE : « Je ne suis pas ici pour recevoir des menaces. Si vous avez déjà un complot, faites-le. Je vais tout assumer. » – Constant Mutamba
Au cœur d’un procès tendu, Constant Mutamba dénonce des intimidations politiques et exige une instruction équitable. Sa déclaration choc face à la Cour relance le débat sur l’indépendance de la justice en RDC.

L’audience du lundi 4 août dans le cadre du procès de Constant Mutamba, ancien ministre de la Justice, a été marquée par une vive altercation entre l’accusé et la Cour, culminant par une déclaration choc qui a électrisé la salle d’audience.
Prenant la parole à la barre, Constant Mutamba a dénoncé ce qu’il considère comme des pressions et intimidations exercées à son encontre :
« Je ne suis pas ici pour recevoir des menaces. Si vous avez déjà un complot, faites-le. Je vais tout assumer. »
Ces propos, lancés devant les juges de la Cour de cassation, ont jeté un froid dans une salle déjà sous tension.
Un climat tendu et des témoignages contestés
L’atmosphère s’était alourdie plus tôt, notamment après le refus du directeur de la CENAREF de témoigner publiquement, une décision vivement contestée par Mutamba. Accusé de détournement présumé de fonds publics, l’ancien ministre clame son innocence et dénonce un procès à motivation politique.
Mutamba exige la comparution de plusieurs hauts responsables de l’État, dont la Première ministre Judith Suminwa, le ministre des Infrastructures et Travaux publics, ainsi que l’inspecteur général des finances, Jules Alingete. Il affirme que seule une instruction équitable et transparente permettra de faire toute la lumière sur cette affaire.
Une affaire sous haute surveillance politique et médiatique
Ce procès, suivi de près par l’opinion publique et les acteurs politiques, s’inscrit dans un contexte où la transparence dans la gestion des finances publiques est devenue un pilier du second mandat du président Félix Tshisekedi. La situation de Mutamba, ancien membre du gouvernement et figure politique influente, ajoute une dimension hautement sensible à cette affaire.
Entre accusations, dénonciations de complot et exigences de comparution, le procès de Constant Mutamba s’annonce comme un véritable test pour l’indépendance de la justice congolaise.
Christian Matondo